L’installation électrique d’une maison doit aujourd’hui répondre à des exigences élevées en termes de sécurité, de confort et de performances. Au fur et à mesure des avancées techniques, technologiques et matérielles, les constructeurs et les artisans électriciens améliorent constamment les performances des maisons individuelles. Pour cela, ils se doivent de respecter les dernières normes en vigueur. C’est le cas pour tous les postes de la maison, et le réseau électrique est bien sûr parmi les principaux concernés ! De nouvelles réglementations toujours plus strictes encadrent l’installation électrique, depuis sa conception jusqu’à son raccordement. Elles fixent les nouvelles normes en termes d’équipement par pièce, en fonction de leur taille et de leur rôle, en renforçant constamment la sécurité. Nos modes de vie évoluent et nos besoins sont toujours plus nombreux ! Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’installation électrique dans une maison neuve ou en rénovation.

Prévoir l’installation électrique dans une maison neuve ou en rénovation : les équipements de base

Le compteur électrique

Premier élément essentiel, le compteur électrique mesure votre consommation d’énergie en temps réel et transmet les données à votre fournisseur. Dans les constructions neuves comme en rénovation, il s’agit presque systématiquement d’un compteur communicant Linky. Ce dispositif permet de suivre vos consommations au jour le jour, de détecter les dérives, d’ajuster vos habitudes et même de bénéficier de tarifs adaptés selon les plages horaires.

Pour les foyers qui envisagent une autoconsommation photovoltaïque ou un pilotage domotique, cette interface est aussi un véritable outil de pilotage.

Le tableau électrique : le centre névralgique de votre sécurité

Situé au sein de la gaine technique de logement (GTL), le tableau électrique centralise l’ensemble des circuits de votre habitation. Il abrite notamment le disjoncteur général, des interrupteurs différentiels et les protections individuelles (comme les disjoncteurs divisionnaires). En cas de court-circuit ou de fuite de courant, ces dispositifs coupent automatiquement l’alimentation du circuit concerné. Le respect des calibres et la bonne répartition des circuits assurent une protection optimale.

Les tableaux actuels prévoient aussi le nécessaire pour les dispositifs de sécurité complémentaires (DPDA, parafoudre), des borniers et des modules de communication pour la maison connectée.

Le câblage, les prises et les interrupteurs : un réseau pensé pour chaque usage

Les gaines et câbles doivent être dimensionnés et positionnés selon la configuration précise de l’habitat. Ce câblage assure la distribution du courant depuis le tableau vers les différents points de consommation. Les prises de courant, tout comme les interrupteurs, doivent être systématiquement raccordés à la terre pour garantir la sécurité des occupants.

Combien de prises de courant prévoir dans chaque pièce de la maison ?

La norme impose un minimum par pièce, mais recommande souvent d’aller au-delà pour correspondre aux usages actuels : les chargeurs multiples, les équipements multimédias, l’électroménager connecté ou les prises USB…

Voici le nombre de prises qui vous assureront un confort optimal  :

  • Dans la cuisine : 6 prises minimum seront prévues, dont 4 au-dessus du plan de travail, accessibles pour les petits appareils (grille-pain, cafetière, robot ménager) ;
  • Dans le séjour : entre 5 et 7 prises, à répartir autour de la pièce pour intégrer la télévision, la box internet, les lampes, les enceintes et la recharge mobile. Elles seront placées judicieusement en fonction de votre mode de vie ;
  • Dans une chambre : 3 prises minimum, souvent installées de part et d’autre du lit et près de la porte d’entrée ;
  • Dans les autres pièces : les dégagements ou les couloirs peuvent nécessiter au moins une prise pour des usages ponctuels (un aspirateur par exemple).

Chaque point lumineux doit être commandé par un interrupteur positionné à l’entrée de la pièce qu’il éclaire, garantissant une ergonomie et une sécurité maximale.

Vous pourrez également prévoir des prises directement installées dans le sol (et bien sûr cachées) pour ne pas voir les fils des lampes d'ambiance traverser dans votre salon ou encore des bloc-prises disparaissant dans l’îlot central de la cuisine, qui se feront discrets après la préparation du repas.

L’électricité dans la salle de bain et les pièces humides : des zones de sécurité strictement encadrées

La salle de bain constitue un espace sensible où cohabitent l’eau et l’électricité, deux éléments naturellement incompatibles. C’est pourquoi la réglementation prévoit des règles très spécifiques, basées sur des zones de sécurité définies autour des points d’eau (baignoire, douche, lavabo). Chacune de ces zones détermine quels équipements peuvent être installés et sous quelles conditions.

Les prises électriques, notamment, doivent répondre à des critères d’indice de protection (IP) garantissant leur étanchéité à l’eau et à l’humidité. Seules certaines zones autorisent l’installation de prises, à condition qu’elles soient protégées par un dispositif différentiel 30 mA et qu’elles présentent un IP adapté (généralement IP44 minimum).

Dans les zones les plus proches de la baignoire ou de la douche (zones 0 et 1), seuls les appareils très basse tension (12 V) sont tolérés. Les prises classiques sont strictement interdites.

En revanche, la zone 3 (au-delà de 60 cm de toute projection d’eau) peut accueillir des prises, à condition qu’elles soient reliées à la terre, protégées par un différentiel adapté et étanches. Les artisans sélectionnés par la Maison des Travaux, agence de Mérignies-Sud de Lille sont parfaitement formés au respect de toutes ces normes.

Faire installer un parafoudre : protéger son installation contre les surtensions

Le parafoudre, également appelé dispositif de protection contre les surtensions (DPS), est installé directement au niveau du tableau principal. Il a pour fonction de dévier vers la terre les surtensions transitoires susceptibles d’endommager les appareils électriques et électroniques du logement.

Contrairement à une idée reçue, ces surtensions ne sont pas uniquement provoquées par un impact direct de la foudre. Elles peuvent aussi provenir du réseau électrique lui-même (coupure brutale, variation de tension, défaut de mise à la terre en amont) ou d’un appareil défectueux dans le voisinage. Une surtension mal maîtrisée peut endommager de manière irréversible des équipements coûteux : un ordinateur, la télévision, les appareils électroménager, la box internet voire la pompe à chaleur qui équipe le logement !

Depuis les dernières mises à jour de la norme NF C 15-100, le parafoudre est devenu obligatoire dans plusieurs situations :

  • Dans les zones géographiques à forte densité de foudroiement ;
  • Dès lors qu’un parafoudre est déjà présent dans le bâtiment (c'est une exigence de continuité de protection) ;
  • En présence d’un paratonnerre ou d’une toiture métallique extensive.

Même hors de ces obligations, l’installation d’un parafoudre est vivement recommandée dans tout projet de rénovation globale. Il renforce la pérennité de l’installation, protège les investissements technologiques (domotique, IRVE, onduleur photovoltaïque) et évite des sinistres très embarrassants et souvent non couverts par les assurances.

Tout ce qu'il faut savoir sur l'installation électrique dans une maison neuve ou en rénovation : la norme NF C 15-100

La norme NF C 15-100 a été revue en profondeur en 2024 et elle s’applique désormais aux rénovations et aux constructions neuves. Initialement créée pour encadrer la conception et la réalisation des installations électriques basse tension, la norme NF C 15-100 a pour but de garantir la sécurité des occupants, d’améliorer l’efficacité énergétique et de préparer l’habitat à accueillir les équipements d’aujourd’hui et de demain : la domotique, les bornes de recharge, l’autoconsommation photovoltaïque...

Cette norme est scindée en 21 volets spécifiques, rendant son application plus modulable selon les besoins. Ce changement vise notamment à mieux encadrer les travaux de rénovation globale, en particulier dans les maisons anciennes.

L’installation électrique doit aujourd’hui répondre à des exigences de sécurité accrues, intégrer les nouveaux usages numériques, anticiper les équipements à venir et participer pleinement à la performance énergétique du logement. La norme NF C 15-100, dans sa version révisée, apporte un cadre technique clair pour construire ou rénover un habitat conforme, évolutif et sécurisé. Dans une maison en rénovation comme lors de la construction d’une maison neuve, chaque décision technique peut avoir un impact sur le confort, la sécurité et la valeur de votre bien. Vous avez besoin d’un accompagnement pour faire refaire l’installation électrique en opérant les bons choix, chiffrer les travaux ou coordonner les différents corps de métier ? La Maison des Travaux, agence de Mérignies-Sud de Lille et ses artisans électriciens partenaires spécialisés dans la rénovation globale vous conseillent sur tout le territoire de la métropole lilloise, avec une approche sur mesure !